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LA GUERRE DES ECRANS
06:24
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LA GUERRE DES ECRANS
Allons enfants humanoïdes, fils du soleil et de la mer
La guerre des écrans est déclarée !
Avec nous, quarante siècles de pyramides,
La joconde, une saison en enfer..
Dans nos rangs presque huit milliards de fêlés
En face, les points-zéros avides, algorithmes en rut enrôlés
Une armée de pixels prêt à tout pour gagner, la guerre des écrans...
Les enfants, tout cela n'est que folie. Plus besoin des Dieux ce matin
On vous racontera le temps des cerises électriques
Des sirènes de lunes aux datas sans fins s'écorchant dans l' écume
Aux arbres citoyens !
L'on m'écorce et je clique et je like et follow sur le flot des écrans arctiques
Je bouffe mon cerveau dont l'essence est unique ! La guerre des écrans...
Accroupis dans ma régression, à l'ombre de la dernière zone blanche
Je ronge mes jours jusqu'au trognon
J'ai le passé mélancolique à respirer champs de parfums
Chimères autres que numériques
Sous le crâne des villes j'entends parfois vriller le vent
Mauvais, puant, rageur et vil, c'est la guerre des écrans..
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NOIR COULEUR
04:51
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NOIR COULEUR
Assis au fond de l'ambulance de nuit, tu regardes la ville dans l'oeil bleu du gyro
Dans ta cage en bitume fait comme un rat dans un labo, dodo
Te battre et le faire à coup d'enclumes ?
Sur tes fringues tu marques tes marques pour qu'on t' remarque
Là, sous le cul de la lune tu rap..
Pourquoi les religions ? On subit déjà assez la morale, faudrait en plus la revendiquer ?
Retour à l'envoyeur, accusé réception
Pas grand chose à grailler dans la gamelle mais devenir un esprit libre: Voila le vrai salut.
Passer entre les balles. Motard dans la nuit de tes lugubres frissons. Noir couleur..
R: Assassin présumé, tu craches tes flèches roses d'aciers
Survivre si possible, toi cible ébarbelée
Grand brailleur débraillé, tu flows tes sons à cent à l'heure
C'est la faute à ta peau s'ils t'ont voulu creuver.
Noir couleur
Allez mon alter égo, consomme avec ton phone, ce doudou reptilien
Apprends à ramper comme un bon vieux lézard..
Dans la cage enrouillée de ce putain de dortoir hier l'homme était un con, aujourd'hui un esclave Demain il sera quoi ?
Noir couleur..
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3. |
DEUX CASES
05:13
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DEUX CASES
J'ai dormi au fond d'un lac sur le sol froid et humide d'une caverne
Mangé dans un arbre pour ne pas être dévoré moi-même
Bu dans des flaques d'eau mon salut et ma virginité.
J'ai inventé le feu, le silex et la chasse, bivouaqué sous la lune glacée des pôles
Construit des pyramides qui tutoyaient le ciel
Etendu mon empire pour ne plus avoir peur
J'ai guerroyé au nom des Dieux et des Rois
A l'assaut des murailles hautes comme l'impossible
Me suis saoulé du sang dans le crâne des ennemis
Ecrit des livres rouges aux noires enluminures
J'ai cherché à comprendre plutôt qu'à espérer
Fait la révolution, souhaité ce qui me semblait juste
Traversant les Lumières, romantique passionné
Trouvant parfois bien meilleur goût à la science qu'aux prières
R: Avancer de deux cases plutôt qu'un loup en cage
Avancer de deux cases plutôt que loup s'enrage
J'ai voué à l'argent un culte déraisonnable
Colonisé le globe, tout est allé si vite
J'ai porté l'uniforme, braillé sous les drapeaux
Tombé dans les tranchées, exterminé des peuples
J'ai étudié les neurosciences, la génétique
Connecté la planète et convoité l'espace
Accéléré ma faim, accéléré ma fin
Penses tu pouvoir faire mieux ? Penses tu être plus malin ?
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T' ES PAS CAP !
04:06
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T' ES PAS CAP '
Je t' échange tes soucis d'adultes contre un goûter d'anniversaire
Ton passé colonial contre mes colonies de vacances
Ton bardas militaire contre un pistolet à eau
J' t' échange tes shoots contre mes visions
Ta politique étrangère contre une partie de ballon
Et tes guerres d'intérêts contre un coussin péteur
Je t' échange tes SDF contre une soirée pyjama
Tes essais nucléaires dans le pacifique contre une cabane dans les bois
Et tes actions en bourse contre une blague de Toto
Je t'échange tes enterrements chiants à mourir
Contre un concert de rock ou de rap, c'est selon..
Tes chaînes d' infomations en continu contre un premier baiser
J' t échange tes religions contre une ballade en mer
Ton commerce international contre une soirée délire entre potes
Et ton costard cravate contre une paire de baskets fluos
Tes énergies fossiles contre mon effaceur
Ton avenants six de l'annexe douze contre une bonne vieille BD
Et tes smartphones "S machin" contre un chêne centenaire
T'es pas cap' de te mettre les doigts dans le nez en riant jusqu'à trois
T'es pas cap' de sauter dans les flaques avec tes pompes toutes neuves
T'es pas cap de faire la paix avec tout tes ennemis
T'es pas cap' de sauver la planète
J' t' échange l'eau des poissons à celle de tes poisons
Je t'échange mes mots contre tes maux
Ma balle contre tes balles et leurs cibles irascibles
Je t'échange tes possessions contres mes libertés
Tes châteaux en Espagne contre mes châteaux de sable
Et ta réalité augmentée contre mes accords mineurs
J' t échange les règles de ton jeu contre les miennes
J' t'échange tes grenades contre mon sac de billes
Ton épine contre ma prose, ta lame contre l'âme des choses
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5. |
MARCHE
06:22
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MARCHE !
Bienvenue sur " My Songs Airline " Embarquement d'initiés
Distributeur d' émotions et Pop Corn à volonté
Assied toi sur l'horizon et mate un peu l' paysage
L' verbe défile en string coton au grand bûcher de l'emphrase
J'sort mes contes et mes histoires, tout c'qui peux nous faire kiffer
Mon lance-flamme, ma tarte aux poires, mes couilles et mon bénitier
R:
Marche, bouffe du ciel, griffe du temps, monte les marches
Tu verras le monde dans le vent..
Marche, largue ton fiel, saigne le temps, et si tu craches
Que ce soit des mots bien vivants
La terre entière à terre, l'homme cherche à se trouver.. / Il cherche la lumière
Sème du ciel, griffe le vent et si tu marches tu verras le monde comme il ment
Bienvenue sur " My Songs Airline " Mitraillette aux-mots-logués
Gaffe aux mines de mes crayons, j'ai pas tout désamorçé
Si ça pète ce sera le carnage, bain de sang sur les trotoirs
Tiens j'ai cru voir voler la tête d'un animateur en costards..
J'ai rien cont' la télé populo, Rien cont' la révolution
Mais gaffe à pas m'chauffer trop, j' pourrais exploser comme un con
R
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6. |
LA DECLARATION DE VIE
05:29
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LA DECLARATION DE VIE
J'irai te chercher au bout du monde avec ma longue vue à deux balles
Marcher des années sur mon ombre jusqu'à ce qu'elle me fasse mal Jusqu' à en user mes semelles, jusqu'à en déchirer la toile
J'irai le front collé au ciel noyer mes pas dans tes dédales
J'irai te surprendre au matin, les yeux tout embués de baise
Dans le sommeil satin de tes gestes enfumés de rêves
Toi, tu fascineras les miroirs avec tes yeux de chiffons blancs
Et ces humains faiseurs d'histoires qui t'on aimé, qui t'aimeront
J'irai te chercher dans le luxe, la drogue et la philosophie
La souffrance, la bêtise et le sexe, la nuit rouge des barbares d'ici
Enchaînant les quêtes d'ivresses, les chapelets résolutions
La morale et ses vieilles fesses au temps dépassé des passions
Grâce à toi je vibre, pense et respire: Je parle l'Océan couramment
Puant l'iode au plein vent du rire, serais-je fier d'être vivant ?
Cet amour qui défie le vide, ce sillage à ce sillon mêlé
Pourtant aimer c'est ne pas être libre, et moi je suis fou à lier !
J'irai te chercher au bout du monde, je ne ferai pas cela pour un humain
Même si c'est le top de la bombe, même si c'est mon meilleur copain
Dans le fracas du dernier jour, je te poursuivrai sans répit
Je t'aime et t'aimerai toujours car tu es ma déclaration de vie
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7. |
LISE
03:48
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LISE
A fond de cale sur carré blanc, en forme étale sur fond de vent
Lise a le sourire en larme
Et quand Lise pleure Ô triste Lise l'on voit dans ses yeux mauvais temps
Des histoires ou le vent se brise
Voyages en pays lointains, croisades, exploratrice ou bien
Chamane aux parfums d'interdits
Sirène oscillante des cils, sereine bien que jamais docile
Quand Lise analyse nos vies
Sur des continents oubliés, poudre et flèches affolées
Son sillage neige de silence
Panse les plaies d' une agonie que sème la philosophie
En terre sacré d'arrogance
Toutefois guerre à la vie dure, parfois petit homme rature
Ses belles promesses d'amour
Alors arrive ce que l'on sait, le futur n'est pas imparfait
Et lâche ses noirs vautours
Mille hurle-vagues déchaînées se fracassent de sangs mêlés
Sur l'Océan d'un sombre hiver
Mais quand l'aube à Lise retrouvée sècheront larmes aux alizés
Il fera paix en vaste mer..
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8. |
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LE CODE DE LATERALISATION
ABCD
EFGH
IJKL
MNOP
PQRS
TUVW
XYZR
FLTO
BSET
IQDM
KOVA
GNIP
HUGF
XXXX
VRIK
PTDR !
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9. |
CAVALIER BLANC
05:19
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CAVALIER BLANC
Un beau cavalier blanc allait de bon moteur
Chromes et armoiries d'or s'étreignaient de bon goût
Sur un blason d'argent à côté de son coeur
L'homme avait fière allure en ce pays de pierres
De forêts englouties par l'ombre des légendes
Magiciens, farfadets, cathédrales, Ô céans de la mer
C'est qu'il allait bon train pétaradant monture
S'arrêtant à l'auberge que fort tard dans la nuit
Pour y chauffer dans l'âtre sa maigre nourriture
Et sur les pas de l'aurore repartait matinal
Laissant deux pièces d'or sur la table et dehors
Dans l'aube rose déroulée l'empreinte noire de son cheval
Au village on jasait, et l'on se demandable
D'où pouvait bien venir ce noble chevalier
Et dont l'altier maintient forçait le respectable
C'est bizarre murmuraient les paroissiables gens
L'autre jour l'est venu nous voir, son attirail sur l'dos
S ' cusez l' dérangement gentes dames et gentils damoiseaux
Mais je cherche depuis six mois déjà le 24 Heures du mans..
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10. |
PARTIR AU VENT
07:41
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PARTIR AU VENT
Déjà tout ce chemin ? Putain ce que ça file...
J'ai pas vu l' heure passer. Raté la sortie d'autoroute.
Hier en culotte courte à jouer aux billes dans la cour de récré.
J' filais mes 10 ans sur mon vélo fièrement bardé d'autocollants
"Plus sourd qu' un cerveau d'enfant " disait le poète..
Ma montre à saisons déconne ou quoi ?
C'était les années gaspillage, Concorde, Cocorico, toussa..
L' disco avait des paillettes plein la tronche comme les ados pré-pubères qu'on était On osait kitch et mauvais goût. Délicieuse transgression..
Au collège, un vent d'hiver glaçait le préau Nous, on regardait les filles
et leurs promesses de douceurs D' ailleurs j'ai râté Austerlitz..
Partir au vent possible tant qu'il est temps de planer d'impossible
sur les ailes du vent
Enfin jeune adulte, appart, premières payes. Alcool et safaris nocturnes en mode débauche Une splendide chasse au temps perdu. Croire au vent des possibles en s'écoutant vibrer Danser comme un front plein d'étoiles avec sève héritée.
Avec ses vérités..
Partir au vent possible tant qu'il est temps de Planer d'impossible
sur les ailes du vent
Gaspiller le temps car les poches en sont pleines
Jouer sa vie sur un shot, privilégier l'instant
Bordéliser routine des vieux qui balivernent.
Partir au vent !
Convaincre que la vie l'emporte sur la mort
Secouer la morale et dépoussiérer le temps
Baiser jusqu'au matin et rebaiser encor
Partir au vent !
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11. |
LA NOSTALGIE
05:14
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LA NOSTALGIE
Je suis le ruban paysage déroulé juste derrière toi
Coulant si lentement, si las, j'engloutis tout sur mon passage
Visages, états d'âmes et lilas, au rendez vous avide j'érige mon rivage
D' un safari de rides et d'un fardeau vieilli
Parfum d'un vieil adage au stuc indéfini
Je séduit tout ceux qui me sèment, par ta faiblesse je ferai de même..
Sans fin, sans buts et sans ambages, horloge cliquetant au passé
Le temps y est enfermé en cage, en attente d'être libéré
Il y perlera souvenances, correspondances enrubannées
Des photos jaunies vieille France, des lettres aux tempes parfumées
Je suis nostalgie colorée, verte malice et blanc regrets
Je marque sur ton maquillage l'hiver de ce qui a été..
Retour à la souffrance, in mémoria, réminiscor..
J'ai parcouru tout tes voyages, rouge à lèvres, dentelles et remords
J'effeuille souvenirs un à un, dénude l'épaule du " c'était mieux avant "
Histoires et mots inavouables et secrets mordus jusqu'au sang
Au filtre de l'affect qui lui aime tant à tricher
La nostalgie c'est le voyage, mais sans jamais y arriver..
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12. |
FINAL
08:46
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FINAL
Ca y est c'est l' générique. The end. Basta, on ferme !
C'était mon coup de griffe dans la nuit.
Une morsure de fleur rouillée dans un printemps d'acier.
J'ai fait la guerre aux écrans, sans nostalgie.
Je suis parti au vent, j'ai été noir couleur, cavalier blanc. Avancant de deux cases. Remplissant ma décla de vie..
J'ai marché vers d' improbables latéralisations, Réussi des chansons, raté d'autres. Je te laisse le soin de trier, Débrouille toi,
Après tout, j'ai fait ma part, non ?
En tout cas, merci. Merci de m'avoir prêté tes oreilles.
Gaffe à toi et n'oublie pas:
Mieux vaut être con tout seul qu'à plusieurs. Ca prend moins de place..
Tchao l'ami et bonne route !
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DOMINIQUE LE BARS
Auteur Compositeur Musicien
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